Vampire: The masquerade Bundle New York: le test sur Playstation 4

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Entrons ensemble dans l’univers gothique punk de Vampire: The masquerade, sortez vos crocs et préparez vos poches de sang. Ca va saigner petits novices infants… Dans la première partie de ce bundle, Coteries of New York, l’histoire commence sur votre choix de clans. Les Brujah surnommés la racaille, Les ventrues surnommés le sang bleu ou les toréador surnommés, eux, les dégénérés artistiques. Vous vous retrouvez vampire après une petite escapade et les évènements s’enchaînent rapidement car Quadir, le shérif vampirique de New York, vous amène sans ménagement face à la haute société new yorkaise, la Camarilla, pour décider de votre sort d’infant illégitime.

Sans rentrer dans les détails pour éviter de spoiler, les évènements seront en votre faveur et vous pourrez vivre votre petite vie de novice et doucement créer votre coterie (ou fratrie si vous préférez) à travers divers aspects de la ville de New York, baignant sous un conflit entre 2 clans, la Camarilla (haute société traditionnaliste) et les Anarchs (indépendants et baignant souvent dans la violence pure). En ce qui concerne la deuxième partie (et suite de Coteries of New York), Shadows of New York ne vous laisse cette fois-ci plus le choix de votre clan, vous incarnerez Julia, une vampire lambda, du clan des lasombras (un des fondateurs des clans du Sabbat), je vous laisse faire vos recherches parce que l’univers est extrêmement dense et j’aurai tout un roman à écrire si je devais vous expliquer toutes les subtilités de l’histoire des clans vampiriques ^^’.

Ce personnage « torturé » sur la vie et la non-vie va ,malheureusement, se voir octroyer une affaire de meurtre sur un chef de clan des Anarchs et bien sur, tout ne va pas se passer tranquillement. La guerre est sur le point d’éclater entre les factions et vous vous retrouvez dans le mouvement entre pouvoir, manipulation, illégitimité, complotisme et injustices, votre personnage devra se mouvoir pour mener à bien son enquête. Les histoires sont travaillées comme on les aime avec une touche de complots, de guerre de clans, de pouvoirs, de trahisons et j’en passe qui enrichissent à merveille l’univers gothique/punk de Vampire: The masquerade. Un petit couac, par contre, dans la traduction française, qui a été faite avec les pieds tout au long de Coteries of New York et qui se trouve inexistante dans Shadows of New York.

Pour ce qui est du gameplay, il est quasiment inexistant dans les 2 histoires. Etant des graphic novels, vous lirez les dialogues la plupart du temps et votre seule interactivité avec le jeu sera de temps à autre, un choix de dialogues. Vous aurez droit quand même d’avoir un dictionnaire pour ceux qui ne connaissent pas l’univers qui se peaufinera au fur et à mesure que vous avancerez dans les histoires et si vous oubliez une ligne de dialogue, vous avez une option pour relire le dialogue complet de la scène. Autant dans Coteries of New York, les choix donneront une dimension impactante sur l’histoire même si la fin ne sera que légèrement modifiée autant dans Shadows of New York, vous n’interprétez que rarement Julia dans ses choix et ça tâche un peu l’immersion dans son histoire. 

Au niveau sonore, le sound design est bien travaillé, à chaque plan fixe auquel vous avez droit dans les jeux, vous êtes happés dans la société bruyante et « fumante » New Yorkaise. L’ambiance change radicalement d’un plan à un autre et ça permet beaucoup d’immersion mais en ce qui concerne la plupart des musiques du jeu, elles sont tristement oubliables sans compter qu’il manque cruellement de doublages. Et pour terminer, parlons des graphismes. Il y a la partie décor qui sont, tous, des plans fixes de plusieurs lieux avec des animations légères et quelques unes de lumière. Cela permet une meilleure immersion dans l’univers. La patte graphique est juste magistrale, ce côté nuit new-yorkaise un peu sale et gothique est très bien retranscrit. On pourrait presque sentir l’odeur nauséabonde des égouts, la chaleur des lumières de la ville qui ne dort jamais ou l’ambiance oppressante des écrans d’ordinateurs des cybercafés de nuit.

Pour ce qui est du chara-design des personnages, là aussi, une très bonne surprise. Que ca soit votre personnage de départ des différents clans dans Coteries of New York, Julia des Lasombras dans Shadows of New York, Sophie Langley, Quadir, Kaiser, Arturo, D’Angelo, Hope etc. Ils ont tous une identité propre et un style bien à eux. Des « level up » de style se sont vues attribués à certains, d’ailleurs, dans Shadows of New York étant la suite directe de Coteries.
En ce qui concerne les expressions de votre personnage qui fait aussi partie de l’immersion dans le visual novel, dans le premier jeu, vous n’en avez qu’une mais pour la suite, vous avez droit à 2 ou 3 expressions supplémentaires. Ce n’est pas grand chose mais c’est une amélioration qu’il faut noter.

Mon avis personnel et ma note:

Voici donc mon avis, quelques points sont décevants. Tout d’abord, l’absence totale de doublage. Je ne dis pas que le jeu doit être entièrement doublé car c’est extrêmement coûteux de le faire et je peux comprendre que certains studios n’aient pas les moyens de le faire. Mais j’aurai aimé avoir quelques lignes doublées chez des personnages importants à l’histoire.
D’ailleurs, petit bémol également, Coteries of New York a été traduit en français mais malheureusement, sa suite n’y a pas eu droit malgré les informations que j’avais reçues. Je ne peux pas dire si c’est aussi le cas sur Steam et Nintendo ayant testé les jeux sur Playstation.

Pour continuer sur ce qui m’a gêné aussi, si l’on compare les 2 graphic novels, les décors sont magistraux mais subrepticement identiques en tout point mais admettons, vu que ca se passe dans les 2 cas, à New York en pleine nuit. On va éviter de reprocher aux développeurs ce détail même si on aurait aimé un effort en terme de changement de lieu. La ville est grande et les décors auraient pu être différents.
Par contre, le petit relooking de certains personnages d’un jeu à l’autre fait plaisir à voir, les looks sont marqués et rien qu’en voyant le style d’un personnage, on peut à peu près se douter de son caractère. Petit point en plus pour le sound design qui est juste excellent. Je ne suis pas friande de visual novels, de base, mais je me suis laissée bercer par cet univers si riche qu’est Vampire: The masquerade. L’histoire était captivante. Des meurtres, de l’ambition, des manipulations, des complots, l’histoire a une complexité que j’ai vraiment beaucoup appréciée malgré le manque de gameplay que ce genre apporte.