Days Gone Remaster: le test sur Playstation 5

Qu’on se le dise tout de suite : Days Gone sur PS5 n’est pas un remaster, ni même une version native PS5. Il s’agit exactement du jeu PS4, bénéficiant simplement de la puissance brute de la nouvelle console. Les améliorations sont donc exclusivement techniques : le jeu tourne désormais en 4K dynamique, avec un framerate stable à 60 images par seconde. Les temps de chargement sont aussi nettement réduits, rendant les déplacements, les fast-travel ou les reprises de partie bien plus fluides. 

En revanche, aucune compatibilité avec les fonctionnalités du DualSense n’est proposée, et le jeu n’inclut aucun contenu inédit. Pas de missions supplémentaires, pas d’enrichissement narratif, pas de refonte graphique : on est ici face à une simple optimisation, pas à une refonte. Cela étant dit, cette version reste la meilleure façon de découvrir Days Gone aujourd’hui, surtout si vous ne l’avez jamais lancé sur PS4. L’univers rude et sauvage de l’Oregon post-apocalyptique y est plus immersif que jamais.

Le jeu propose trois modes principaux : le mode Histoire classique, un mode « permanente » où la mort est définitive, et un mode Speedrun pour les amateurs de défis chronométrés. Chacun de ces modes est jouable en six niveaux de difficulté, allant de facile à survie II. L’expérience peut donc être largement modulée selon votre appétit pour la difficulté.

L’un des aspects les plus marquants de Days Gone est sa gestion de la moto. Véritable prolongement du personnage, elle nécessite de l’entretien : il faut faire le plein d’essence, la réparer après chaque choc, et améliorer ses composants (vitesse, autonomie, solidité…) via les mécaniciens présents dans les camps. Une panne d’essence ou une chute dans un ravin peuvent se révéler dramatiques, surtout si une horde de mutants est dans les parages. Heureusement, si votre moto est perdue, elle sera automatiquement déplacée dans une zone proche, signalée sur la carte.

La survie ne se résume pas au combat. Le jeu propose un système de craft complet et rapide via un menu radial accessible à tout moment. Il est possible de fabriquer des bandages, cocktails Molotov, grenades, carreaux d’arbalète et autres outils de fortune à condition d’avoir les ressources nécessaires. L’endurance, consommée lors des sprints ou roulades, est aussi un paramètre à surveiller en permanence, notamment face aux hordes de freakers.

Le gameplay mise aussi sur la discrétion : se faufiler dans les hautes herbes, marquer les ennemis à la jumelle, utiliser les buissons pour tendre une embuscade, sont autant de moyens d’aborder les situations autrement que frontalement. Attention toutefois à l’intelligence artificielle parfois perfectible, avec des ennemis clonés ou qui réagissent de manière incohérente.

Un monde ouvert dynamique, mais parfois répétitif

L’Oregon dévasté de Days Gone est vivant, crédible et souvent superbe. Le cycle jour/nuit et la météo dynamique influencent le comportement des ennemis et l’approche à adopter. Certaines zones, comme les nids de mutants, seront plus faciles à aborder à certains moments de la journée. Le jeu ne propose pas que la quête principale : vous pourrez nettoyer des camps ennemis, détruire des nids infectés, chasser, récolter des plantes, ou débloquer des plans pour fabriquer de nouvelles armes. Le voyage rapide n’est disponible qu’après avoir sécurisé chaque zone, ce qui pousse à explorer minutieusement.

Les injecteurs Nero cachés sur la carte permettent d’améliorer votre santé, votre endurance ou votre concentration. À noter que votre personnage ne sait pas nager, ce qui peut parfois frustrer dans un monde aussi vaste.

Des camps bien structurés

Chaque camp visité remplit plusieurs fonctions essentielles à votre progression. La cuisine vous permet d’échanger gibier et plantes contre des crédits et de la confiance. Les primes récompensent la collecte d’oreilles de mutants (chaque type rapporte une récompense différente). Le marchand vend armes, munitions et accessoires en fonction de votre réputation dans le camp : plus elle est élevée, plus les équipements disponibles sont puissants. Enfin, le mécanicien s’occupe de votre moto, la répare, l’améliore et fait le plein.

Ces éléments renforcent l’aspect RPG et progression lente, mais gratifiante, du titre.

Verdict : un road trip toujours aussi prenant

Malgré l’absence de vraies nouveautés, Days Gone conserve son charme et ses qualités. L’ambiance unique, la gestion de la moto, l’alternance entre action et discrétion, et la richesse des activités secondaires en font un jeu généreux, surtout pour ceux qui aiment les mondes ouverts exigeants. Sur PS5, les améliorations techniques apportent le confort qu’il manquait sur PS4, notamment avec une fluidité et des temps de chargement grandement améliorés.

Mon avis personnel et ma note:

 Days Gone est un jeu à redécouvrir sur PS5 si vous l’avez raté sur PS4. Bien qu’il n’apporte aucune innovation, il se montre bien plus fluide, réactif et agréable à parcourir dans cette version rétrocompatible. Une excellente occasion de vivre (ou revivre) cette aventure de survie sur deux roues, dans un monde aussi hostile qu’inoubliable.