Sanwie - 13 décembre 2023
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
My Time at Sandrock
My time at Sandrock, développé par les studios chinois indépendants Pathea Games et édité par Focus Entertainment, est là! Digne successeur dans la série My time, après le très connu My time at Portia, Pathea Games revient ce 2 novembre 2023 avec cette fois, une ville érigée dans le désert qu’est Eufaula. Sorti sur PC, Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Séries au prix de 34.99€, ce deuxième opus est enfin arrivé dans sa version 1.0, après son annonce en Kickstarter en 2020 explosant son premier objectif de 100.000 dollars en moins de 24h, et son accès anticipé, en mars 2021 bien que retardé en mai 2022, sur Steam.
Celle-ci, annoncée tout d’abord fin septembre, s’est vue retardée de quelques semaines pour nous permettre de plonger les pieds en avant dans ce désert aussi accueillant qu’hostile. Prenez votre marteau-pioche et votre chapeau de sable et partons à la découverte de ce nouvel opus.
Comme dit précédemment, My time at Sandrock se déroule dans le désert d’Eufaula au sein de l’alliance des Cités libres. La ville de Sandrock, où vous mettez les pieds au début du jeu, recherche de nouveaux constructeurs pour les aider au bon fonctionnement et développement de cette dernière car le constructeur précédent part en retraite. Mi-Han, nouvelle constructrice, et vous-même arrivez le même jour et vous découvrez vite que les choses ne sont pas toutes roses là-bas.
La ville a besoin de vous car après avoir souffert de la Calamité, les objets et vestiges de l’ancienne civilisation sont hors d’usage et c’est à vous qu’incombe de redorer cette petite ville typique d’un far west. Ce ne sera, cependant, pas de tout repos car dans ce désert grouille pas mal de créatures, dont certaines comme les Gougleurs, se rapprochent dangereusement de la ville et tout ça sans compter, la disparition du Maire, que les habitants préfèrent pour la plupart ignorer et la rébellion d’un ancien habitant de la ville. L’histoire de My time at Sandrock, est dense et mieux travaillée que son précédent opus qu’était My time at Portia. D’abord vu comme une extension de ce dernier, Sandrock a pour finir été vu comme un opus à part entière tant il y a des choses à découvrir dans le désert d’Eufaula. Comme pour son prédécesseur, vous allez vivre au rythme de ses saisons et parcourir la ville, son désert et ses donjons pour vivre une vie rurale complète tel que l’on peut se l’imaginer si l’on découvrait une ville de Far West post apocalyptique. Vous découvrirez le quotidien de ses habitants tous plus atypiques les uns que les autres et vous vous intégrerez parmi eux en passant du temps et des évènements tels que des festivals, des traditions et autres.
Tel un Stardew Valley ou un animal crossing, votre objectif sera principalement d’améliorer la ville et votre atelier. Entre les demandes des habitants, les constructions pour développer la ville, la recherche d’artéfacts anciens pour découvrir un pan d’histoire, les nombreuses quêtes secondaires narratives, la recherche du bonheur avec un(e) bien aimé(e), la possibilité de faire vos propres récoltes que ça soit en terme végétaux mais aussi d’eau, qui est une denrée rare dans le désert. Vous aurez aussi la possibilité de récupérer différents matériaux soit sur les créatures, dans le désert, en les combattant ou tout simplement en minant dans les différents lieux de farm pour développer la ville et votre atelier de construction, d’avoir du bétail, de créer des liens d’amitiés forts avec les habitants de la ville, de résoudre les mystères qui entoure Logan ou encore d’agrandir votre chez-vous avec votre petite famille. Le gameplay est, littéralement, plus que riche dans My time at Sandrock. Le système de farm est littéralement le même que celui de My time at Portia, ça fonctionne mais ça aurait été sympa d’avoir quelques améliorations là-dessus.
Étant aussi bien un jeu de gestion/construction qu’un action-RPG, vous avez aussi le système de level up qui augmente vos points de vie, votre défense, votre attaque mais aussi votre énergie qui vous permet de faire des tâches comme miner, jardiner ou cuisiner. Malheureusement, le système de combat, malgré qu’il ait été revu, fonctionne qu’à moitié pourtant. Ca ne manque pas d’effort pour l’améliorer, comme l’ajout des armes à feu, mais il est encore très rigide et parfois sans le système de lock, vous risquez de frapper à côté plus d’une fois malgré la taille des créatures.
Et comme dans tout bon RPG, vos vêtements seront, en dehors de l’esthétisme, un atout pour améliorer vos différentes stats. La nourriture aura aussi un impact sur votre état, elle peut vous rendre de l’énergie, très importante car elle englobe toutes les actions dites précédemment ou vous donne un pourcentage supplémentaire temporaire sur votre attaque ou votre défense, ce qui est non négligeable si vous partez farmer des créatures quelque peu énervées.
Vous aurez aussi droit à quelques mini-jeux que ce soit lors des différentes fêtes ou même dans la salle d’arcade de la ville. Bien sûr, pour un monde ouvert, il n’est pas exempt de défauts. Plus il y a de choses à faire et à découvrir dans un jeu vidéo et plus les problèmes techniques peuvent s’accumuler. Et malheureusement pour My time at Sandrock, il a aussi son petit lot de bugs.
Certaines quêtes s’enclenchent et malheureusement, tombe un jour de fête et l’habitant en question n’étant pas disponible, la quête ne peut se terminer dans les temps. Chevaucher un cheval sans avoir de bug peut s’avérer compliqué et vu la taille de la MAP, ça aurait été plus intéressant que de chercher une station « calèche », la version voyage rapide du far west de Sandrock. Sans compter des éléments de décor flottant dans les airs ou tressaillant au moindre mouvement de caméra. Certaines quêtes impossible à finir à moins d’attendre la résolution grâce à une MAJ, tout ceci est un petit résumé des différents problèmes que j’ai pu constater lors de mon test.
Rien d’impossible à résoudre et rappelons que le jeu est toujours dans une sorte d' »accès anticipé » pour consoles. Pour ce qui est des graphismes, c’est beau. Si vous cherchez des graphismes ultra réalistes, passez votre chemin mais ceux qui ont apprécié la patte graphique de My time at Portia, très cartoonesque, adhèreront rapidement à celui de Sandrock qui fait la même chose mais en mieux. Les effets de lumières et de particules sont impressionnants pour un jeu de ce gabarit et les couleurs sont attrayantes à souhait. Qui a dit qu’un monde post-apocalyptique ne pouvait pas être joyeux et coloré? La ville est construite sur « trois étages » et déambuler à l’intérieur est plaisant à l’œil. Regarder les petits détails sur le porche d’une maison ou faire du lèche-vitrine d’un des magasins sans compter, pour ceux qui ont fait l’opus précédent, la découverte de clins d’œil à Portia. Même lors des quelques tempêtes de sable que vous subirez dans le jeu, les graphismes sont impressionnants. Les détails de votre personnage se protégeant le visage, vos vêtements volant dans les directions du vent.
Les chara-designs des personnages sont, eux aussi, magnifiques. Pas un personnage ne ressemble à un autre, ils ont tous une identité propre comme dans des jeux tels que Stardew encore une fois ou bien Story of Season, qui permettent une potentielle romance avec un habitant de la ville. Mais ce n’est pas que d’un point de vue esthétique que ça marche, leur prestance aussi fait beaucoup, comme le shérif Justice, par exemple, qui se tient toujours la main sur son revolver près à dégainer et se tenant toujours le torse bombé ou Mi-An, votre amie rivale constructrice, avec son côté steampunk optimiste, toujours à courir à gauche à droite pour aider les gens. En terme sonore, encore une fois, ça matche à merveille. Les musiques sont entraînantes et restent dans la tête un bon moment. Le côté très country de la bande originale fonctionne à merveille dans ce jeu aux airs de far west et de conquête de l’ouest. Lorsque vous vous trouvez dans les différents lieux de farm, l’ambiance y est clairement différente car elles représentent surtout les évènements d’avant la grande Calamité et ce côté plus technologique ressort également très bien dans sa sonorité.
Pour ce qui est du sound-design, vous vous y croirez. Que ça soit vos pas dans le sable, les coups de pioche lorsque vous minez ou encore lorsque vous époussetez le sable sur vos appareils de construction. Tout fonctionne parfaitement bien et vous permet d’être encore plus absorbé dans cet univers chatoyant. Au niveau doublage, beaucoup de textes le sont mais pas tous malheureusement. Ce n’est pas doublé en français mais ce n’est pas pour déplaire, étant dans un univers assez américain avec ce thème cow-boy post-apo, l’anglais fonctionne parfaitement avec l’ambiance.
Les points positifs:
Bande originale
Le chara-design des personnages
La multitude d'activité
Les points négatifs:
Les différents problèmes techniques dû à son "accès anticipé consoles"
Le système de combat un peu dépassé
Le système de farm identique au précèdent
La construction dans son ensemble
La grandeur de la MAP
Les mini-jeux
Le manque de diversité dans les "ennemis"
Les quêtes secondaires narratives
Mon avis personnel et ma note:
Pour conclure ce test, je vais vous donner mon avis personnel. J’avais beaucoup d’attente en ce qui concerne My time at Sandrock. Étant une joueuse de My time at Portia, j’avais adoré l’univers de ce dernier mais lorsque j’ai mis la main sur Sandrock, malgré la répétitivité que ce genre de jeux peut apporter, j’ai trouvé le tout plus riche encore que son prédécesseur et malgré les quelques problèmes que j’ai cité plus haut, je recommande totalement My time at Sandrock pour les aficionados du genre et pour ceux qui n’y connaissent pas grand chose, allez-y, faites vous plaisir, surtout à ce prix là, vu la quantité de choses à faire, vous ne serez pas voler. Il faut compter au minimum 50 heures pour terminer seulement la quête principale et se balader dans Sandrock et Eufaula est une vraie bouffée d’air frais. Dans la multitude des jeux qui sortent en ce mois de Novembre, Sandrock est un jeu qui à sa place et qui mérite qu’on s’y attarde.
Ma note:
16/20